Qu’est ce que l’écocide ?

Qu’est ce que l’écocide ?

Voici une définition simple de l'écocide et des conséquences que cela implique.

Ça fait le tour de l’actualité ces derniers temps, et sans surprise, le sujet de l’écocide nous intéresse fortement ici, chez Homère, parce que ça nous concerne nous, les Hommes, et notre Terre. We do care.  Mais en vrai, qu’est ce que c’est ? Et pourquoi on en parle ?

Souvenirs souvenirs : petit cours de grec et de latin. Le mot écocide est composé de la racine “éco” qui signifie maison en grec et du préfixe “cide” qui signifie tuer en latin. Littéralement, un “écocide” est donc le fait de “tuer sa maison”, autrement dit de tuer les environnements dans lequel nous et l’ensemble des êtres-vivants évoluons sur la planète. Le Larousse le définit comme suit : "grave atteinte portée à l'environnement, entraînant des dommages majeurs à un ou plusieurs écosystèmes, et pouvant aboutir à leur destruction". Certes les mots sont plus joliment maniés, mais l’idée reste malheureusement tout aussi désagréable. Et ce terme ne date pas de la dernière pluie, puisque son apparition remonte aux 70s. C’est le biologiste Arthur W. Galston qui l’a utilisé pour la première fois pour reprocher à l’armée américaine la pulvérisation d’un agent orange au Vietnam, qui - en détruisant massivement les plantes et les arbres - empêchait les vietnamiens de se cacher en forêt. Love is in the air.

Aujourd’hui, l’idée de l’écocide est de punir les atteintes les plus graves à l’environnement.

Crime d'écocide ou délit d’écocide ?

Crime ou délit, tel est le débat qui anime l’actualité. L’année dernière, la Convention Citoyenne sur le Climat (CCC), plus que jamais engagée, a proposé au gouvernement la mise en place d’un "crime d'écocide" pour mettre sur un pied d’égalité les atteintes à l’environnement et les crimes contre l’humanité. Mobilisé pour la protection de l’environnement, le gouvernement entend cette idée et décide après réflexion d’en formuler une seconde : le “délit d’écocide”. Pourquoi l’utilisation du mot délit plutôt de du mot crime ? Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti et la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili - créateurs de cette notion - mettent en avant un “problème de constitutionnalité” pour le mot “crime”, qui est un mot extrêmement fort et lourd de conséquence. Nous parlons donc de justice environnementale, avec la mise en place d’un délit d’écocide, composé de deux sanctions.

Quelles sont les sanctions du délit d'écocide ?

La première, le “délit général de pollution: 3 à 10 ans d’emprisonnement et une amende allant de 375 000 à 4,5 millions d'euros et cela en fonction du degrés de gravité : est-ce une infraction d’imprudence, une violation manifestement délibérée d’une obligation ou une infraction intentionnelle ? Headache is coming. La seconde : la mise en danger de l'environnement : contrairement à la première sanction, celle-ci pourra être aussi appliquée alors même que la pollution ne sera pas encore existante. L’objectif : pénaliser la mise en danger de l'environnement par des violations délibérées d'une obligation", explique le Ministre de la Justice. La peine encourue : un an de prison et 100 000 euros d'amende. Save the planet and you will save your money.

Écocidee : tous responsables de la planète

Maintenant, quand on pense aux auteurs des écocides et qu’on voit l’ampleur des sanctions, on pense naturellement que les premiers et seuls coupables seront les entreprises. En plus, nous l’avons vu pendant le premier confinement (souvenirs souvenirs bis), l’arrêt de l’activité industrielle a entraîné une baisse sans précédent de la pollution de l’air ! MAIS : et nous ? Parce que oui, nous aussi on est concerné par tout ça. D’ailleurs, la ministre de la Transition écologique nous confirme l’info : "Evidemment, ça vise tout le monde. (...) Plus personne ne passera entre les gouttes et c'est un puissant signal pour que tout le monde respecte le droit de l'environnement”.  Nous pensons qu’il est sincèrement important de ne pas minimiser notre part de responsabilité concernant le bien-être de la Terre. Souvenez-vous : on cherche à mieux penser, mieux manger, mieux bouger, mieux consommer… et le respect de son environnement et celui des autres nous semble être la base de toutes ces démarches. Le zéro déchet, le recyclage, la consommation locale, la consommation bio, l’utilisation du vélo au lieu de la voiture, le nettoyage des espaces naturels… à chacun son dada. Être parfait non, mais être conscient de ses actes et du fait que l’on pourra toujours faire mieux, oui. The Earth needs all the friends it can get.

Merci de lire Homère.

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