Qui est Orelsan ?
Orelsan, de son vrai nom Aurélien Cotentin, né le 1er août 1982 à Alençon, dans l'Orne, est un rappeur, acteur et réalisateur français. Il grandit en écoutant d’abord du rock et du métal. Ce n’est que sur les conseils de ses amis d’enfance que le Français découvre l’univers du rap. Séduit par les références du genre musical de l'époque, Orelsan décide de se mettre à rapper.
Après avoir fait ses études de management en France, il déménage aux Etats-Unis où il écrit ses premiers textes. Il se fait connaître sur Internet grâce à sa chanson Saint-Valentin puis perce en 2008 avec la chanson Changement, il se fait connaître du grand public grâce, notamment, à une distribution du clip par la société TF1 Vidéo.
Le voilà parti sur les débuts de sa carrière qui le mènent à la réalisation de 4 albums et de nombreux rebondissements. Son premier album, Perdu d'avance, sorti le 16 février 2009 élève par la même occasion les premières polémiques. Orelsan est critiqué et accusé d’inciter à la violence envers les femmes avec son titre “Sale pute”. Malgré le fait qu’il ne cesse de se défendre à ce sujet, les nombreuses attaques d’associations féministes à son encontre persistent. Pourtant, il ne baisse pas les bras bien au contraire, cette polémique a en partie participé à son succès et l’a mené à son second album.
Sorti en 2011, Le chant des sirènes est certifié double disque de platine, ce second album permet à Orelsan d’enchaîner les collaborations avec d’autres artistes. L’album et ses nombreuses rencontres vont lui permettre d’apparaître au derrière et même au devant de la scène. Il réalise le film Comment c’est loin et participe en tant qu’acteur à la série Bloqués diffusée sur Canal+. Il revient quelques années plus tard avec un 3e album, et cartonne avec “Basique” issue de son album La Fête est finie certifié disque de diamant. Quelques mois plus tard, une réédition de son album avec 11 titres inédits sort.
Enfin, l'année dernière il sort son 4e album studio, Civilisation. Celui-ci s’accompagne du single “Jour meilleur”. Il est également à l’affiche de la série documentaire Montre jamais ça à personne, qui retrace son parcours.
Et le titre “Baise le monde” ?
Une seule chanson et des thématiques fortes, avec au centre de tout, l’humanité et l’écologie. Orelsan cherche d’abord à attirer notre attention sur les problèmes qu’il y a autour de l’environnement et de sa protection. Il rêve d’une civilisation écologique et durable, tout l’opposé de notre société qu’il critique sans limites dans cette chanson.
Incapable de supporter la dégradation de tout ce qui nous entoure, il exprime ses penées avec des mots justes et forts sans prendre aucun détour.
“Baise le monde” : Un homme, deux ambiances.
Nous retrouvons Orelsan dans une soirée, où il est censé s’amuser. Pourtant, tout ce qui l’entoure est présent pour lui faire se rappeler des dégâts de notre civilisation sur la planète. Le refrain est synonyme des moments où il cesse de réfléchir pour pouvoir profiter, il ferme les yeux au monde qui s’écroule pour pouvoir boire, danser dans sa plus belle tenue.
“Juste un samedi soir, t'inquiète pas, c'est rien”
Comme une envie de s’en convaincre pourtant sa conscience le rattrape bien vite. En une analyse rapide de cette soirée, de ce verre qu’il a en main, il se rappelle de ce monde qui flanche sous nos pieds. Un couplet suffisant pour dénoncer :
- L’océan qui coule sous la pollution dû au plastique
“ Whisky-coca dans un gobelet en plastique qui finira peut-être dans l'océan Pacifique ”
- Une société soumise à l’influence des réseaux sociaux
“ Que des mannequins au bord de l'anorexie qu'influencent ces petites pour vendre des cosmétiques “
- La dévastation des océans dû à la surconsommation
“ Pêchée par un chalutier à l'est de Madagascar qui détruit la barrière de corail sur son passage “
- La famine des pays pauvres car les plus riches en veulent toujours plus
“ Ils ramènent rien aux villageois qu'ont plus rien à graille vu qu'leurs crevettes sont devant moi “
- La pollution qui est sous-estimé et envenimé
“ Pour un SUV qui consomme énormément pendant que la pollution fait quatre millions de morts par an ”
Ses propos se suivent mais ne se ressemblent pas… Quoi que ?
Tous ont un point commun, nous fermons les yeux pour chacun de ces sujets. Nous savons tous ce qu’il se passe, nous savons que le monde ne tient plus qu’à un fil, pourtant nous préférons profiter, comme Orelsan le met si bien en image.
Nous sommes qu’au premier couplet… Et si on vous dit qu’il y en a un deuxième avec autant de thématiques et de problèmes sociétaux.
Orelsan nous emmène cette fois-ci dans le monde de la surconsommation et de la fast-fashion, où il nous met face à notre système industriel qui est tout bonnement affligeant. Un seul vêtement doit faire le tour du monde avant d’arriver à destination, c'est-à-dire les pays riches (comme si il n’y avait qu’eux sur terre) et la décolonisation en est la cause.
“ Nouveau week-end, nouveau flow, nouveau survêt' J'ai même pas enlevé l'étiquette ”
Nous ne connaissons que trop bien cette pratique, acheter sans compter pour à peine porter et finir par jeter. Pourtant ce vêtement qui vous paraît si banal est confectionné par des personnes qui doivent travailler dans des conditions sans aucune éthique. Sans compter l'utilisation abondante de nombreuses ressources polluantes qui mettent autant en danger l’environnement que l’homme.
“ Un Indien payé deux euros par jour plante une graine Qu'il arrose de produits chimiques cancérigènes“
Sous-payé, maltraité et en danger… Voilà leur réalité. Des détails que de nombreuses marques aiment omettre… En tous cas, ils récoltent les remerciements, l’argent et les acheteurs. Ils ont tout gagné.
Enfin bon, retour à cette soirée et comme pour un grand nombre : “ Mentalité "zéro lendemain" Tout ira bien tant qu'mon verre est plein “. Le monde s’effondre mais bon on a toujours un style d’enfer et nos deux jambes pour danser.
Orelsan, dans cette chanson et même dans tout l’album Civilisation, veut nous ouvrir les yeux (bien trop fermés) et nous faire prendre conscience de l’ampleur du capitalisme à outrance. Et de ses conséquences sur la planète et sur l’humain. Il est temps d’écouter, de le réaliser et de protéger notre environnement.
Il aborde des thématiques et des enjeux universels, seul il n’y arrivera pas par contre à plusieurs tout devient différent.
Homère a eu un coup de cœur pour cette chanson et les enjeux derrière cette dernière. L'environnement et la condition humaine sont primordiaux et devraient être au centre de toutes les décisions.